L’exilé.

Il est là, assis, à scruter l’horizon,
se posant mille questions, pauvre maraud.
Ici point de grilles, ni chaîne, ni barreaux,
c’est son quotidien dans son île-prison.

Oui, elle est là, sans pourtant qu’il ne la voie
cette ligne, infranchissable gardienne
de sa propre spirale kafkaïenne.
Pourtant, au loin, l’évasion il entrevoit.

Dans cette prison devenue sa patrie,
S’il a oublié toute notion de temps,
il reste sans faillir, tel un combattant,
avec l’espoir qu’un jour on le rapatrie.

Mais déjà son exil forcé l’a changé,
jamais plus il ne se fera enfermer.
Aucune barrière, il peut l’affirmer,
l’empêchera de sillonner l’étranger.

Il a trouvé son chemin, un esprit fort                   
Il n’est pas de chimère insaisissable
à parler là de frontière franchissable,
Il n’y a ici nulle métaphore.

Il est là, assis, à scruter l’horizon.
se posant mille questions, pauvre maraud.
Ici point de grilles, ni chaîne, ni barreaux,
mais un cœur ouvert, belle péroraison.

 

Auteur : Stéphane HAMARD (2023)