Auteur Stephane Hamard (mars 2021)

Désir, mon ami.

Voilà qu’approche la pénombre
Longtemps je n’ai su qui tu étais vraiment
Et pourtant, là, tapi dans l’ombre 
tu étais près, avant même le commencement

Insouciant, tu m’as montré la route
Fidèle tu m’as appris à aimer la vie
Unis, nous avancions sans doute
Sans évoquer la moindre idée de survie

Puis j’ai grandi, me suis forgé
Est venue la volonté de te dompter
Buvant la vie à pleine gorgée
j’aspirai à dominer sans compter

D’égoïsme et d’ avidité
Bien trop longtemps me suis laissé envahir
t’asservissant sans hésiter
sans même penser que tu pourrais me haïr

À la veille du grand départ
comme j’aimerai que tu reprennes ta place.
Mon compagnon aide moi sans retard
à quitter sereinement cette si belle place.

De ta présence céleste
Merci de m’avoir bercé avec respect 
Exauce le vœu qui me reste
Désir, mon ami, laisse-moi partir en paix

Quelques mots posés suite à l’annonce, dans le cadre du Printemps des poètes 2021 organisé par La Maison de la Poésie de la Corse, du lancement du concours sur le thème : le désir.